
Limiagu: Onigawara, a demon tile in Japan. Source Wikimedia Commons.
Cette petite image pour vous avertir que je vous propose un jeu d’une violence ahurissante.
ACROSTRICHES
Le principe en est simple : décrire un mot en autant de vers qu’il y a de lettres dans ce mot, de façon à ce que les initiales de chaque vers, lues verticalement, forment ce mot. Je donne ici quatre exemples tirés de mon sac à malices :
B rasiers de notes étincelantes,
A ffolants palindromes secouant les voûtes de
C athédrales
H éroïques ;
J e ne suis pas
S oporifique !
G rossier, vaurien, fainéant, lubrique, mécréant.
A imant le pinard, le saucisson, les putes, le salé…
U n gros bourrin qui plaint Van Gogh, non mais vraiment, quel Arlequin !
G alant comme un ours, un sanglier, aimable comme un blaireau. À guillotiner !
U n fauve, dit-on, et l’on a bien raison ! Parti aux îles, bon débarras.
I nculte, épais, se croyant plus malin que tout le monde…
N‘ aime pas le gendarme, évidemment.
V oici un drôle de cas :
O n ne peut être plus enragé téméraire,
L umineux, passionné, fourbe, insensé, obséquieux, vif comme une lame,
T out à la fois !
A voir dans sa besace de quoi
I ncendier la France à coups de rimes éblouissantes,
R établir l’innocence, démolir les salauds, jouter seul contre tous, et vaincre !
E t craindre pourtant jusqu’à son ombre.
S anguinaires barbares qui hurlez, conspuez, trépignez,
A nathématisez, vouez à la corde, au plomb, aux flammes, à la tronçonneuse ;
L igaturés de la cervelle !
M alheureux qui n’examinez jamais et jugez toujours ;
A h tristes esprits, réveillez-vous ! Le monde tourne et vous ne tournez plus !
N on seulement vous ne lisez rien, mais vous ne pensez que sur ordre !
R ugueux cerveaux qui ne savez pas de quoi ce livre traite, mais tuez
U n gardien, un imam, un bibliothécaire, et même un traducteur,
S ous le prétexte que vos clercs ont décrété l’auteur
H érétique, athée, apostat, ennemi des croyants… Mais ouvrez donc ce livre !
D ites-nous enfin, bourriques, si ce pauvre roman qui traite de pauvres gens
I mmigrés, déboussolés, inquiets, ne sachant que vivre et devenant fous,
E cartelés entre ici et là-bas, justifiait qu’on assassinât.
À vous de jouer, bande de mourgs. Pondez-nous des acrostiches !
One for the money…
Beaucoup l’imaginèrent en découpeur sanguinolent
Acourtes vues condamné, pauvre Francis
Cadastres délavés que leurs cervelles plates
Ô passions, ô géométries de la vie amère
Néanmoins Bacon vous a caressé du pinceau.
Encore ! Et encore !!! Ah, les acrostiches, qui obligent à dire bien des choses intelligentes à propos de sujets pas cons. Bonheur tout bleu. Merci !
Two for the show…
Même unique, son visage portait la nuit et les coups
Il ne pouvait esquiver la mémoire des chaînes
La musique sourdait de ses yeux hantés
En mes jours sombres il sait taire ma peine
Ses fantômes vibrants connaissent à jamais le chemin du silence.
Alain, tu vas finir sur ÉLP !
http://www.ecouterlirepenser.com/index.htm
Ah non, pitié, pas ça !…Aarrgh! Trop t…
Three to get ready, now…
Prend-toi ça dans ta face, tête sa prose !
Attention Chuck c’est du lourd option relou
Le bifide radio-actif, mi San-Antonio, mi Mailer
Au bout de la prose il faut choisir, la balle ou l’Ulysse
Hell ! Si loin des oasis
Néo-proustiens, des langueurs Lecléziennes
Ih, Hi ! Palaniuk t’étrangle, t’entraîne et t’essore
Uh ! dans ta face, il balance toutes ses obsessions crades
Kapitain du cul et des listes barges, imbitable, inoubliable !